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Exposition Pierre Jouve

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L'amicale vous informe de l'exposition
de Pierre Jouve ancien élève
du Lycée et vous invite à la visiter

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Berlin/Trizac

La mémoire cisaillée d’Elisabeth et Géraud

Une création de Pierre Jouve

  

Pierre Jouve

Pierre Jouve, photographe, plasticien, écrivain, réalisateur de télévision, ancien journaliste est sans doute né le 24 septembre 1943 dans l’immeuble de la radio à Brazzaville (Congo). Peut-être, est-ce le 23 ou le 25 septembre ? Son état-civil premier a disparu dans la guerre. Ses divers papiers mentionnent ces trois dates, mais son passé, celui de ses parents, l’ont persuadé qu’il est en vérité natif de Berlin, mentalement, historiquement, comme du Cantal. Il est le fruit de cette dualité Berlin, Trizac, le village où naquit son père, Géraud, agrégé d’Allemand,

journaliste également. Sa mère, Elisabeth était une pianiste hongroise d’origine juive, qui fut façonnée par la culture allemande.

Dans la création présentée cet été aux Écuries, Pierre Jouve explore cette dualité Allemagne Auvergne, par des tableaux, photographies, vidéos, autour des deux années énigmatiques passées par ses parents, à Berlin de 1937 à 1939, avant leur fuite d’une ville étouffée par le nazisme triomphant. Ils rejoignirent la Résistance en lutte contre l’Allemagne. Géraud Jouve devint ensuite député du Cantal, ambassadeur. En regard de Berlin, l’Auvergne.

Le journalisme (Iran, Algérie, Congo) amena Pierre Jouve à l’observation sur le vif de la tragédie humaine. En télévision, Pierre Jouve approcha François Mitterrand, Jacques Chirac, Jean-Marie Le Pen, dont il réalisa les autoportraits intimes, hors la politique, Naquit Le besoin de la photographie, de l’observation des drames et cruautés à Paris, dont il tira un album et un roman.

Ce mélange de l’écrit, de la mémoire, de l’image, lui permirent de découvrir le plasticien qu’il rêvait d’être, en s’inspirant plus particulièrement du passé de ses parents à Berlin.

 

Expositions:

2019 Berlin/Trizac – Les Écuries, Aurillac

2017 Violences - Fez

2012 Berliners - Galerie Alain Le Gaillard,Paris

Marianne Brisée - Linnammuseum,Talline,Estonie

2011 Marianne Brisée - Deichtor Hallen,Hambourg

2010 Marianne Brisée – Werkstatt Galerie,Berlin

Marianne Brisée - Musée Carnavalet, Paris

2009 Marianne Brisée - Musée d’Art Moderne,Saint-Etienne

2002 Venise Portuaire - Musée du Port, Venise, Italie

Livres photographiques

Marianne Brisée (Liénart), 2009

Le Havre, ville port (Isthme éditions), 2005

Naples Portuaire (Mazzotta Ed.), 2004

Venise Portuaire (Marsilio), prix Orvieto du meilleur livre de photographie publié en Italie en 2002

 

Écrits

Paris Sans Suite, roman (Denoël), 2010

Brigade Criminelle, l'enquête inédite (Denoël), 2004

Les dits et les non dits de Jean-Marie Le Pen (La Découverte), avec le psychanalyste Ali Magoudi,1988

Jacques Chirac, portrait total (Carrère), 1987

François Mitterrand,portrait total (Carrère), 1986

 

Télévision

François Mitterrand, autoportrait TF1

Jacques Chirac, autoportrait TF1, avec le psychanalyste Ali Magoudi.

Jean-Marie Le Pen, autoportrait, avec le psychanalyste Ali Magoudi, Public Sénat

La mort d’Ayrton Senna, Canal +

Le Lido, Canal +

 

Présentation de l'exposition par sa commissaire, Lorraine Audric

Pierre Jouve est écrivain, plasticien, photographe et réalisateur de télévision. Il fut le correspondant de l’Agence France Presse en Iran, Algérie, en Centre-Afrique, en Grande-Bretagne et en Espagne.

Avec Berlin/Trizac, La mémoire cisaillée d’Élisabeth et Géraud, il met en scène son enfance et explore deux années énigmatiques de la vie de ses parents, un journaliste auvergnat et une pianiste hongroise d’origine juive, qu’il revisite avec un regard à la fois inquisiteur et joueur, à la fois investigateur et manipulateur.

Deux années passées dans la capitale allemande, de 1937 à la déclaration de guerre en 1939, au coeur du nazisme virulent, où une histoire cruelle est en train de s’écrire, qui ne laissera personne indemne, pas même l’artiste qui pourtant n’était pas encore né. Les documents d’archives côtoient les peintures, la fiction se mêle à l’histoire, la mémoire écrase le passé qui survit. Une mise en

perspective de deux lieux, deux identités que tout oppose : Berlin et Trizac, la capitale allemande bouillonnante d’histoire violente et destructrice, et le petit village auvergnat où tout est calme, si calme.

Peuplé de spectres et de personnages qui vivent et continuent de vieillir, l’univers de Berlin/Trizac, La mémoire cisaillée d’Elisabeth et Géraud se présente au visiteur sous la forme d’une création associant peintures, photographies, dessins, photomontages, documents d’archives et vidéos. Elle raconte aussi l’histoire d’une trajectoire artistique qui, partant de la photographie issue du journalisme,

s’aventure, par petites touches, sur le terrain de la matière picturale, pour se révéler dans de grands formats où l’artiste se découvre peintre.

Un travail sur la mémoire, sa fragilité mais aussi sa créativité. Une interrogation sur les liens entre la mémoire collective et la mémoire individuelle, et les liens qu’elles peuvent tisser avec le présent et le futur qui n’aura jamais lieu. Une tentative de définition d’une identité multiple que l’histoire déchire.

Lorraine AUDRIC

 

La création

La vie chaotique d’un journaliste de renom, cantalien de naissance et d’une pianiste hongroise dans le Berlin de l’avant-guerre, témoins de l’apogée du nazisme avant de contribuer à sa chute. C’est leur fils, Pierre Jouve, journaliste lui aussi mais également écrivain, peintre, photographe et réalisateur de télévision qui conte cette histoire dramatique, qui troubla son enfance, à l’occasion d’une

création présentée aux Écuries des Carmes jusqu’au 15 septembre.

Est-ce une nouvelle quête de la réalité que nous présente Pierre Jouve, ancien élève du lycée Emile Duclaux, en cet été 2019 ? Dans ses écrits, ses portraits, ses enquêtes, ses photographies, ses toiles, l’auteur et artiste montre la réalité des choses et moins les apparences. Dans ses portraits de François Mitterrand à Jacques Chirac, dans ses enquêtes sur et autour du monde carcéral et de la Brigade criminelle, dans les photographies réalisées dans les rues de Paris

« Marianne brisée », exposées en France et en Allemagne, cette volonté de faire éclater la réalité est là, bien présente.

Oui, sans aucun doute, cette création de Pierre Jouve est aussi la recherche d’une vérité, bien plus proche et plus intime que celles évoquées plus haut. Elle témoigne de ses origines, des doutes qui entourent sa naissance, dans un monde qui a sombré dans la tourmente. Elle relate le drame que lui dissimulèrent ses parents et plus particulièrement celui de sa mère, enlevée, torturée, violée par

des agents vichystes, ce qui la fera tomber dans une semi-folie.
Tout au long de son existence, l’auteur fut victime des fantasmes, des fantômes, nourris par ces drames. Aujourd’hui, Pierre Jouve a décidé de nous les montrer, de les rendre public au coeur même du Cantal qui joue un rôle si central dans cette histoire.

Questions à Pierre Jouve

Vos écrits, en particulier vos portraits et vos enquêtes, mais aussi vos photos montrent une quête incessante de la réalité. Est-ce que l'on peut dire que cette volonté trouve son origine dans votre enfance, dans ce sentiment que vous appelez "indistinction", véritable incertitude d'être réellement vivant ?

- Ma génération, née en pleine guerre mondiale, butte toujours sur une double interrogation : pourquoi avoir été conçu dans une telle époque ravagée ? Quel hasard a fait que je survive à tant de morts ? Les quelques poupées que je recrée par la photographie représentent ces derniers : elles ont l’air vivantes, elles sont mortes, nous suivent, nous les survivants. C’est ce que je dénomme l’Indistinction.

Un sentiment qui se perpétue encore.

Cette enfance, vos interrogations, les "fantômes de votre comédie humaine", vous les mettez en scène cet été à Aurillac sous le titre "Berlin/Trizac, La mémoire cisaillée d’Elisabeth et Géraud". Cette création est-elle le résultat de votre quête, un moyen de vivre avec les questions qui vous tourmentent et était-il important pour vous de les montrer dans le Cantal, un département qui fait aussi partie de votre enfance ?

- J’ai eu la chance inouïe d’être l’enfant accidentel de deux personnalités extraordinaires, un cantalien pur souche, Géraud, issue de la grande misère paysanne, et une pianiste hongroise d’origine juive, qui choisirent la Résistance, après leur séjour mystérieux à Berlin, au sein même du régime nazi. D’où ma sensation duale d’être né aussi bien à Trizac qu’à Berlin. D’un côté ces terres fastueuses, de l’autre la capitale du mal. Dualité d’origine, dont l’une porte la menace concrète ou imaginaire. A Berlin, j’ai recherché des ombres, à Aurillac, je recherche aussi mes anciens copains d’Emile Duclaux.

 

Visuels disponibles pour la presse

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Horaires

Du mardi au samedi de 14h à 18h

GRATUIT

Exposition organisée par la ville d'Aurillac

Pierre Mathonier, Maire

Catherine Amalric, adjointe aux affaires culturelles


Direction de la culture

Emmanuelle Huet, Directrice des Affaires Culturelles et directrice des musées, conservatrice


Commissariat

Lorraine Audric


Mise en oeuvre de l'exposition par les services municipaux


Contact

Bruno Ricordeau, attaché de presse et chargé de communication, Direction de la culture

04 71 45 46 01 –

www.aurillac.fr/musees