« Pêle-Mêle »… 1958-1959

Tout commença par une rencontre dans un train. Deux hommes se regardent et se reconnaissent. Après trente ans. Et les souvenirs reviennent. Des heures passées. Des copains…

Puis une affaire majeure nous revient à l’esprit : l’œuvre entreprise par une classe de seconde, il y a trente ans , à partir de l’idée et du talent de l’un d’entre nous. Car c’est bien Bernard Thomas, l’homme rencontré dans le train, qui fut à l’origine d’un événement qui mérite d’être cité.

Son idée fut de créer un journal regroupant tous les petits potins du Lycée en un joyeux pêle-mêle.

Entreprise enthousiasmante et terrible. A tel point que la publication, d’abord hebdomadaire devint très vite de quinzaine puis mensuelle. Le journal vit le jour au fil des évènements marquants du Lycée. On pouvait y trouver les exploits des sportifs, les chroniques des pensionnaires, celles des externes, des mots croisés, des poésies. Mais  de plus, chaque article était puissamment illustré par des dessins humoristiques et des caricatures de l’ami Thomas qui n’épargnait ni les professeurs, ni les copains, ni lui-même à l’occasion… Une pleine page en particulier était destinée à  une bande dessinée  relatant les mésaventures d’un petit héros d’élève en qui chacun de nous se reconnaissait. Le succès de ce journal, je ne vous dis pas ! Limité à deux exemplaires (les jours de grand tirage), ce journal de cinq à six pages circulait de main en main, sous le manteau (en fait sous nos blouses grises d’obligation à l’époque). Après un circuit qui couvrait les classes de 1°, Seconde et Terminale, il revenait au comité de rédaction parfois à l’état de papyrus extrait des pyramides.

Bien sûr, succès oblige, un exemplaire du journal quitta le circuit de « distribution » classique et tomba dans la postérité en même temps que sur le bureau du proviseur. Cela valut à la classe de seconde de brillants discours dont les extraits, largement illustrés, firent la une de l’édition suivante, une édition spéciale, s’il vous plait.

Cependant, en butte à l’inquisition professorale, et « provisiorienne », à l’interdit, à la saisie, notre journal n’en continua pas moins à paraître. Et si sa carrière s’acheva  au bout d’une année, ce n’est pas par manque de lecteur, ni par manque de bonne volonté, mais simplement parce que notre illustre illustrateur quitta le lycée pour une carrière de dessin et dans la peinture.

P. Prax

Caricature aimablement communiquée par Bernard Thomas.

A econnaître:

- Un professeur de physique

- Un professeur de maths

- Un professeur de sciences naturelles

Un professeur d'h'histoire et géographie.